Un article de Jean Escalant

Les émotions font partie intégrante de nos vies et influencent nos comportements, nos perceptions ou nos choix quotidiens.

Coder spontanément les émotions d’une manière amodale, c’est-à-dire indépendamment des modalités perceptives et donc des caractéristiques physiques des visages ou des voix est aisé pour les adultes, mais comment cette capacité se développe-t-elle chez les enfants ?

Dans le but de répondre à cette question des chercheuses et chercheurs de la Faculté de Psychologie et des Sciences de l’Éducation et membres du Centre Inter facultés en Sciences Affectives, emmenées par le professeur Édouard Gentaz, ont effectué une étude sur le développement de la capacité à établir des liens entre l’émotion d’une voix à celle d’un visage naturel ou artificiel chez des enfants de 5, 8 et 10 ans, ainsi que chez des adultes..

Contrairement aux études généralement réalisées qui comportent des consignes, en général verbales, cette étude n’a pas recours aux capacités langagières des enfants.

Cette étude a fait partie d’un projet visant à étudier le développement des capacités de discrimination des émotions dans l’enfance financé par le Fonds national suisse de la recherche scientifique (FNS) obtenu par le Prof. Gentaz.

Les recherches actuelles et futures cherchent à valider si cette tâche est appropriée pour révéler des capacités insoupçonnées à comprendre des émotions chez des enfants en situation de polyhandicap, incapables de comprendre des instructions verbales ou de produire des réponses verbales.

Jean Escalant - Vocea International